lundi 16 novembre 2009

Arvida “la petite Washington du Nord”



Ville industrielle bâtie intégralement par la compagnie Alcoa (reprise peu après par Alcan, créée du démantèlement à l’étranger d’Alcoa qui avait été reconnue coupable de monopole) lorsqu’elle implanta son aluminerie au bord du Saguenay, Arvida tire son nom des premières syllabes du nom d’Arthur Vining Davis, alors président de la compagnie. Cette ville était un véritable projet d’urbanisme lancé dans les années folles, en 1925. Puisque tout y était contrôlé et possédé par la compagnie, on avait le souci d’en faire une véritable communauté modèle, destinée selon les plans à devenir la troisième plus grande ville du Québec après Montréal et la capitale.

On avait d’ailleurs surnommé Arvida “la petite Washington du Nord”, puisqu’à l’image de la capitale américaine, son développement devait être très ordonné et esthétique. Bien entendu, la crise économique de 1929 mit abruptement fin à ces rêves, même si l’usine conserva son statut de plus grande aluminerie du monde pendant très longtemps. Elle connut son heure de gloire pendant et après la Seconde Guerre mondiale, lorsque la production d’aluminium atteint des sommets pour la construction militaire, puis civile; c’est également à ce moment qu’Arvida vécut de grands conflits ouvriers qui marquèrent l’histoire régionale. L’aluminium joue toujours un rôle symbolique et économique important à Saguenay. Arvida fut longtemps contrôlée par Alcan (services publics, administration, infrastructures…), mais elle devint au fil du temps une ville “libre”. La ville fusionna avec Jonquière et Kénogami en 1975, après avoir absorbé St-Jean-Eudes en 1970.


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