vendredi 6 novembre 2009

Le père Jean-Baptiste de La Brosse 1



De 1652 à 1842, le territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean. était réservé à la traite des fourrures. Seuls les agents de commerce et les missionnaires étaient autorisés à y pénétrer. Les missionnaires mirent à profit le goût et les talents des Amérindiens pour la musique, et s'en servirent auprès des Montagnais des postes de Tadoussac, Chicoutimi et Métabetchouan. Le premier témoignage en ce sens fut celui de Jean DeQuen, découvreur du lac Saint-Jean, qui fit chanter « des cantiques spirituels » le 21 mai 1652 sur le site actuel de Belle-Rivière (Relations des Jésuites, 1652).

En 1683, Thierry Beschefer, supérieur des missions, écrivit : « Nous avons à Chicoutimi et au Lac St-Jean, des missions et des chapelles bien ornées. C'est là que s'assemblent les Montagnais et les Algonquins qui sont tous chrétiens [...]. Le soir, ils font des prières, chantant alternativement avec les Français qui s'y trouvent des cantiques de l'Église, ceux-ci en latin et les autres en leur langue » (Évocations et témoignages : centenaire du diocèse de Chicoutimi).

Au siècle suivant, le père Jean-Baptiste de La Brosse apprit à lire, à écrire et à solfier aux Amérindiens de Tadoussac et « ce ne fut pas sans succès; il n'y avait pas eu de vêpres en montagnais depuis de nombreuses années; je veillai à ce qu'on les chante selon le mode habituel, avec deux choeurs qui alternent; on les chanta pour la première fois le jour de l'Épiphanie 1767 » (Annales missionis ab anno 1766 du père de La Brosse, traduction de Léo-Paul Hébert). Lorsque James McKenzie passa à Tadoussac en 1808, il remarqua que les Montagnais « excellent dans le chant des hymnes et que ceux qui chantent à l'église lisent suffisamment la musique pour chanter correctement » (Léo-Paul Hébert, « La Brosse », DBC, vol. IV). Les mêmes faits sont corroborés par François Pilote en 1851.

Source :thecanadianencyclopedia.com

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