lundi 15 mars 2010

"Mon idole, c'tait Jean-Claude Tremblay" ( Beau Dommage - Hockey)





À Stella, ma maman..qui adorait son compatriote, chaque fois qu'il jouait, le samedi, il fallait se taire..impérativement, sinon on se le faisait dire.



Après avoir remporté la coupe Stanley en cinq occasions avec le Canadien, il a opté de jouer pour les Nordiques de Québec dans l'Association mondiale de hockey où il fut l'un des joueurs vedettes du circuit. Personnage obscur aux yeux de certains, Jean-Claude Tremblay fut un athlète et un homme d'exception. Il ne fait aucun doute qu'il serait aujourd'hui au Temple de la renommée, n'eût été de son escapade dans l'AMH.(2)


Pendant plus d’une décennie, Jean-Claude Tremblay a prêté main-forte à la ligne bleue des Canadiens, remportant à cinq reprises la coupe Stanley. Originaire de Bagotville au Québec, Tremblay a attiré l’attention des recruteurs pour la première fois à l’âge de 17 ans en enfilant 71 buts pendant la saison 1956-1957.


Il a terminé son séjour dans les rangs juniors avec les Canadiens d’Hull-Ottawa, sous la supervision d’un jeune entraîneur du nom de Scotty Bowman, au sein de la formation gérée par Sam Pollock. Affichant un alignement bourré de futurs espoirs du Canadien de Montréal, la formation junior d’Hull-Ottawa a remporté, en 1958, la Coupe Memorial. À ce moment, Tremblay avait été muté à la défense après une grave blessure à l’œil qui avait mis fin à la carrière de son coéquipier Claude Ruel.


Après avoir disputé quelques matchs avec le grand club les deux saisons précédentes, Tremblay était de l’alignement partant lors du match d’ouverture de la saison 1961-1962. Lors de son départ, onze ans plus tard, Tremblay était devenu un joueur de premier plan dans la LNH. (1)


Patineur hors pair, rapide, mobile et doté d’un sens du hockey inné, Tremblay était une menace offensive capable d’effectuer des passes précises à ses coéquipiers en plein élan. Le 29 décembre 1962, il a amassé quatre aides en une seule période de jeu. (1)


N’appliquant pas le style de jeu plus robuste préconisé par la plupart des défenseurs du circuit, Tremblay se servait rarement de son physique pour s’imposer, préférant aborder le jeu avec davantage de finesse que ses pairs. Véritable magicien avec son bâton, Tremblay soutirait sans effort le disque à un attaquant adverse avant de filer vers la zone ennemie.


Agile et difficile à attraper, une fois que Tremblay prenait possession de la rondelle, il la rendait rarement à l’adversaire. Il a agi à titre de quart-arrière du jeu de puissance le plus prolifique de la ligue en plus d’offrir tout un spectacle à court d’un homme, donnant l’impression d’écouler les pénalités à lui seul en se faufilant à travers les joueurs de l’équipe adverse.


Passionné de son art, Tremblay a passé d’innombrables heures a peaufiner ses habiletés et à ajouter de nouveaux trucs à son arsenal. Il a notamment développé un long lobe qu’il propulsait occasionnellement du centre de la patinoire et qui réussissait parfois à embarrasser les gardiens qui ne s’y en attendaient pas.

Brave compétiteur en saison régulière, Tremblay montait son niveau d’intensité d’un cran en séries éliminatoires. En 1965, il a amassé dix points pendant le tournoi printanier, en route vers sa première conquête de la coupe Stanley. L’année suivante, il en a cumulé un de plus et les Canadiens ont répété l’exploit.


Tremblay a marqué à trois reprises dans le cadre des séries éliminatoires de 1967-1968. Son dernier filet des séries a été celui qui a permis aux Canadiens de remporter les grands honneurs en balayant les Blues. Montréal a par ailleurs croisé le fer avec ces mêmes Blues le printemps suivant, avec le même résultat.

Après une campagne décevante en 1969-1970, où les Canadiens ont raté les séries et où Tremblay a connu sa pire campagne offensive depuis son arrivée en tant que régulier avec l’équipe, le vent a tourné l’année suivante.


Tremblay a atteint des sommets offensifs qui n’avaient pas été vus depuis le passage de Doug Harvey. Ses 63 points en saison régulière et ses 17 autres lors de la «vraie» saison lui ont valu le surnom de «J-C Superstar» et une cinquième mention gravée sur la coupe Stanley.


Le divorce avec le Canadien eut lieu à Québec, le 20 juillet 1972. Tremblay avait alors accepté les termes d'un contrat de cinq ans d'une valeur de 140 000 $ par saison avec les Nordiques de Québec. Sam Pollock lui avait offert 70 000 $.


Maurice Filion a été son premier entraîneur dans l'AMH. « Il ne fait aucun doute que Jean-Claude a été un joueur clé dans l'organisation des Nordiques, estime M. Filion. Heureusement que nous pouvions compter sur lui. C'est lui qui attirait les spectateurs à Québec et il était aussi un joueur vedette quand on jouait à l'étranger. Il a été une des grandes vedettes de l'Association mondiale... (2)

La saison 1971-1972, la dernière de Tremblay avec les Canadiens, a suivi le même scénario écrit l’année précédente, avec une récolte cumulative de 57 points. ( 1 )


Le réputé journaliste Claude Larochelle, dans son livre Les Nordiques, raconte une anecdote effarante à propos de Jean-Claude Tremblay. « Victime de surmenage (en février 1973), Tremblay se trouvait au repos à l'hôpital Saint-François-d'Assise [...] Un deuxième électrocardiogramme donnait des résultats inquiétants. On recommandait que l'athlète au bord de l'infarctus soit confié au réputé spécialiste, le Dr Pierre Grondin [...] Grondin se penche sur les électros du ténébreux Jean-Claude pour y relever des choses singulières [...] On constate que le joueur de défense possède tout simplement un organe respiratoire hors du commun, doté d'une force inusitée, ce qu'on appelle un coeur d'athlète. Devant ce stupéfiant résultat, Tremblay s'arrache à son lit d'hôpital, file vers Québec à tombeau ouvert. Le soir même, l'athlète porte l'uniforme de son club et se tue à la tâche avec 40 minutes d'action. » (2)




Plusieurs joueurs et journalistes qui ont vu Jean-Claude Tremblay à l'oeuvre n'hésitent pas à le décrire comme un véritable magicien. Il possédait des feintes remarquables et pouvait se sortir d'une situation critique comme pas un.


Se retirant après sept campagnes passées avec les Nordiques de Québec de l’AMH, Tremblay s’est installé en Suisse. Se joignant à nouveau aux Canadiens de Montréal en 1985, il a agi pendant dix ans à titre de recruteur européen pour l’organisation. ( 1 )


Jean-Claude Tremblay est décédé en 1994, victime d’un cancer du rein, à l’âge de 55 ans. ( 1 )
Mieux que quiconque, Jean-Claude Tremblay mérite le titre de héros obscur. ( 2 )

Sources :

1. http://notrehistoire.canadiens.com/player/Jean-Claude-Tremblay

2. http://www.monhockey.com/fr/index.aspx?sortcode=1.7.9.10.15&id_article=786







HOCKEY

( Beau Dommage )

Depuis qu'j'suis né qu'joue au hockey
Comme tous 'es p'tits gars dans mon quartier
J'rêvais d'gagner la coupe Stanley
Mon idole c'tait Jean-Claude Tremblay
Je r'gardais tous 'es matchs à t.v.
Ent' mon père pis Lecavalier

Quand ils sont v'nus l'contrat d'ins mains
J'jouais pour les juniors de Rouyn
J'avais pas l'meilleur coup d'patin
Mais j'travaillais fort dans les coins
J'tais jeune pis j'avais peur de rien
J'ai signé pour les "Canadiens"

Tu v'nais m'voir jouer presque tout l'temps
Mais j'jouais pas souvent, j'réchauffais le banc
Tu rêvais d'avoir des enfants
J't'ai mariée ent' deux coupes Stanley
Pour le meilleur et pour le pire
T'allais dev'nir veuve du hockey

Les enfants s'dépêchaient d'souper
Pour voir leur père jouer à t.v.
En espérant le voir compter
D'octobre aux éliminatoires
Du Holiday Inn à patinoire
J'traversais les Etats sans les voir

Astheure j'pense pus rien qu'à mes genoux
J'ai tout l'temps peur aux mauvais coups
Le monde commence à m'crier chou
A l'école les enfants s'font niaiser
C'est dur pour eux autres comme pour moi
Leur père s'ra jamais comme Tremblay

J'ai débarqué, j'les ai accrochés
Pis t'es pus une veuve du hockey
Etre échangé c'tait pas pour moi
Astheure j'une taverne dans Villeray
Des fois j'aimerais l'dire à t.v.
C'que c'est pour vrai jouer au hockey
C'que c'est pour vrai jouer au hockey

Bertrand-Gignac-Bertrand

Sources des paroles :
http://www.paroles-musique.com/paroles-Beau_Dommage-Hockey-lyrics,p54393

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