mardi 12 octobre 2010

Le retour d'un Arvidien..dans l'Arvidien





Arvida un jour, Arvida toujours


Chronique où le passé, le présent et l’avenir se côtoient…



Arvida, comme un arbre



L’être humain est un arbre. Un arbre géographique, généalogique. Un arbre qui porte ses racines dans son âme. Il s’en sert de baluchon pour voyager dans le temps, l’espace et dans sa vie. Arvida est mon arbre, mon baluchon, mes racines.


Nous sommes d’où nous venons. Nous devenons ce que nous sommes, ce que nous avons été. Toute notre existence, notre passé nous poursuit. Ainsi que son lieu d’origine. C’est comme une matrice, une deuxième mère qui nous redonne le monde et nous borde même à l’âge adulte.



Je le savais, mais jamais autant que depuis ce printemps.


Depuis cet appel.


Mon présent me malmenait, me talonnait vers le bas et ma route menait nulle part.


Mais il y a eu cet appel.


Un appel à la voix du large, de la première source.


La voix claire, ferme et douce de par ici qui tend les bras avec tous les miens : Papa, maman, Grands-papas, grands-mamans, oncles, tantes, petit frère, cousins, cousines, et j’en passe. Eux, et elle, toutes et tous qui me veulent par ici, qui viennent avec moi par ici poursuivent ce qu’ils avaient commençés.


Oui un appel. Une voix aphone mais non moins réelle dans mon ventre comme un torrent intarissable.


Je n’ai pas fais la sourde oreille. J’ai pris le message, l’ai compris. J’en ai saisi toute la vérité, toute l’urgence. Et je suis parti. De longueuil à Arvida. Mon dernier printemps traversa le cœur battant et l’espérance vive le chemin du 175 ième parallèle.



Je vis dorénavant là où je le devais. Là où l’on m’attendait.


Et ma maison a pignon sur la même rue qui m’avait vue naître : la rue Vaudreuil, dans le quartier St-Jacques, près d’Hocquart ( anciennement Cabot ). Et comme souvent les rêves ont des ailles plus grandes et plus fortes que celles des oiseaux, et qu’ils nous dépassent donc complètement, le destin providence m’a niché dans une maison voisine de celle de ma famille maternelle, juste en face. Et d’une autre, à quelques pas de ma petite enfance.


Je vis donc chez-nous, avec les miens, avec mes racines, mes arbres et mon patrimoine.


Et ce que je vois et j’entends dépasse bien souvent toute vraisemblance. Toute notion du temps. Il est d’autre nature. D’autre substance.


Le fil se rallonge. Le fils se substitue à la mère, au père, au grand-père. A la grand-mère. Le geste ancestral est dans la paume de ma main. C’est toute la famille qui reprend possession des lieux, des maisons, de la rue, des arbres, des racines. Je suis leur prolongement. Je suis leur retour.



Partir n’est pas guérir. Pas nécessairement. Mais aide à se souvenir, à se définir, se redéfinir. Retrouver ses sources pour mieux se souvenir de soi. Retrouver sa contrée, sa ville, sa rue, ses arbres et ses racines pour mieux se retrouver soi-même, tel que l’on est, telle que l’on veut être.


D’où l’on vient est un repère pour l’avenir.


Et mon avenir s’appelle Arvida.


41 ans plus tard.


Et j’ai bien l’intention de lui confier mon arbre, mes racines et ma vie pour un bout bon de temps.


Car je sais, au plus profond de moi que ma place est ici


Et que j’ai tant à y faire.


Dire merci mérite que l’on s’y attarde.



À suivre…



(Marc-) André Lavoie


Arvida, Rue Vaudreuil



P.S : J'hésite depuis longtemps à frapper aux portes pour y proposer mes mots. Ma peur est trop forte. Peur d'être éconduit. Mais dorénavant je change ma manière de penser. Et je fonce. J'ai donc envoyé ce texte à un hebdo local de Mon Arvida très cher. Un journal sur le patrimoine arvidien. J'ai même poussé l'audace en me proposant comme chroniqueur régulier. À suivre..

3 commentaires:

  1. Finalement , il ne fut jamais publié. Mauvais timing me suis-je dis.

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    1. Heyvaert Martine25 mars 2013 à 10:19

      Intéressant pour ma part et bien écrit. Mais je connais ton écriture où est le temps où je te corrigeais tes textes !! ça me plaisait bien !! mais sans doute que tout a une fin, même si mon amitié reste intacte et que je n'oublie pas. J'ai des amitiés fidèles, puisqu'il me reste des amies de mon enfance et même depuis ma naissance, Marie-Louise dont la maman m'a nourri de son sein quand la mienne malade ne pouvait l'assurer.

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    2. je trouve tres touchant ce texte où tu prends conscience de tes racines car on ne peut savoir ou l on va que si on sait d où on vient continues d ecrire Marc andré, tes mots sont emprunts de beauté

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