jeudi 18 novembre 2010

Arvida, une fierté patrimoniale







Le quartier Saint-Thérèse, dans le secteur Arvida, est... (Le Quotidien, Sylvain Dufour)
Le Quotidien, Sylvain Dufour ( photo )

Le quartier Saint-Thérèse, dans le secteur Arvida, est un joyau encore méconnu. Une fois que les travaux de rénovation seront terminés, les touristes pourront découvrir ce secteur. Surtout qu'il y a eu environ 30 modèles différents de ces petites maisons.

Les citoyens du secteur Arvida demeurent des gens très fiers de leur patrimoine. Et ils sont prêts à mettre les efforts physiques et financiers pour préserver et protéger ce patrimoine.


En conférence de presse, dernièrement, le conseiller municipal du secteur, Carl Dufour et la conférencière et spécialiste du patrimoine d'Arvida, Lucie K. Morriset ont procédé au lancement du nouveau guide d'interventions architecturales pour les propriétaires désireux de procéder à des travaux de rénovations patrimoniales.



Le projet est important. Il faut se souvenir que la construction de 170 résidences en seulement 135 jours (cinq heures de construction en moyenne par maison) à Arvida en 1924 et 1925 a été considéré comme le plus important projet urbain dans le monde au XXe siècle en raison de sa rapidité, mais aussi de sa philosophie, qui était de fournir des résidences au personnel-cadre d'Alcan, mais aussi aux employés.



Les intervenants au dossier souhaitent que les propriétaires des toutes les résidences visées par le programme acceptent de se soumettre aux nouvelles normes du guide afin d'éventuellement recevoir la reconnaissance ultime et être reconnu mondialement par l'UNESCO.



Car les travaux de rénovation reposent sur le bon vouloir des citoyens. Si tout va bien, le projet global pourrait se concrétiser d'ici les dix prochaines années.



«C'est important comme projet. Aucune ville, à ma connaissance, n'a jamais pris un engagement aussi important, en nombre de maisons et de bâtiments, pour protéger son patrimoine. C'est une première certainement au Québec.



«Les citoyens du secteur concerné sont fiers de leur patrimoine. Ils ont été consultés et sont prêts à s'impliquer pour protéger et préserver ce patrimoine. Le guide donnera les indications pour rénover l'extérieur des bâtiments en respectant le plus possible la philosophie de l'époque. Il n'est pas question de s'imposer à l'intérieur des résidences. Nous ne voulons pas en faire des musées, car les gens vont continuer d'y vivre», indique Lucie K. Morriset.



Argent



Le conseiller municipal du secteur est bien heureux de voir la progression du projet. À son arrivée à la table du conseil municipal de Saguenay, en novembre 2009, Carl Dufour avait fait d'Arvida sa priorité, notamment pour la reconnaissance patrimoniale.



«Les citoyens m'en avaient parlé beaucoup durant la campagne électorale. Je voyais que ça leur tenait à coeur, qu'ils étaient fiers de la préservation de leur maison. En juin dernier, Saguenay a reconnu que le site a un potentiel patrimonial.



«Comme le projet initial vient du milieu, je ne suis pas inquiet de voir les citoyens investir pour protéger le patrimoine», explique-t-il.



Ainsi, à compter de 2011, une somme de 400 000$ (moitié-moitié entre Saguenay et le ministère de la Culture) sera accessible pour subventionner une partie des travaux de rénovation. Que ce soit les portes, les fenêtres ou la toiture, le guide d'intervention architecturale d'Arvida devrait être en mesure de répondre aux besoins des citoyens.



«Ce que nous voulons, c'est aider les citoyens à faire les choix judicieux», ajoute Carl Dufour.


Stéphane Bégin Le Quotidien

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