vendredi 20 novembre 2009

Économie et industrie de guerre


La guerre exige une hausse de la production industrielle, particulièrement de l’aluminium utilisé entre autres dans la fabrication des avions. Comme le marché intérieur de la Grande-Bretagne, théâtre d’une bataille aérienne ininterrompue, ne peut combler la demande, de nombreuses commandes sont passées au Canada et forcent l’agrandissement, en plusieurs étapes, de l’usine Alcan d’Arvida. La construction de nouvelles centrales hydroélectriques–dont celle de Shipshaw, l’une des plus puissantes de l’époque–assure l’approvisionnement énergétique. De plus, le Saguenay est drainé et canalisé, et des centaines de kilomètres de route sont construits pour relier les infrastructures. Entre 1939 et 1942, ces travaux ont coûté 150 millions de dollars. En raison du rationnement, l’approvisionnement en matériaux, outillages et vivres constitue un défi colossal.

Pendant la seule année 1943, quelque 23 000 ouvriers, surtout canadiens-français, travaillent dans les chantiers, alors que les femmes, une centaine tout au plus, sont employées dans les cafétérias. Avec ses 10 000 travailleurs, le chantier de Shipshaw est le plus grand de son époque. La moitié des effectifs est composée de simples manoeuvres qui reçoivent le salaire minimum, bloqué pour trois ans.

La propagande presse les ouvriers : de leurs efforts dépend la production industrielle de guerre, peut-être même l’issue du conflit. Pour protéger les travaux d’éventuels saboteurs, des soldats sillonnent les chantiers jour et nuit.


© Gouvernement du Québec ( PHOTO )
Auteur: George A. Discroll
Référence: Centre de Québec et de Chaudière-Appalache des Archives nationales du Québec
Responsable: Véronique Daigle
Numéro d'image: 4287

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire